Le poinçonneur avait les yeux lilas, préface de Jean Joubert


policier de Jean-Paul Giraux

 

                                                                                         

      L’auteur est parti d’un fait divers bien connu, mais jamais élucidé, de la fin des années trente : le 17 mai 1937, on a découvert dans un wagon de première classe du métropolitain, à la station de la Porte Dorée, le corps sans vie d’une jeune femme dont on n’a jamais su ni comment ni exactement pourquoi elle avait été assassinée.
       Des hypothèses, aucune certitude.
       Sur cette base primordiale, l’auteur a imaginé un récit qu’il a situé vingt ans après (fin des années cinquante) 
       Crime crapuleux ou séquelles d’une guerre civile encore toute proche ?
       Toujours inachevée ?
       Fin des années cinquante : c’est l’époque de la guerre d’Algérie et du “Déserteur” de Boris Vian. 

       Un petit maître du XIXème  et un peintre de l'informel sont au centre de cette affaire aux ramifications forcément souterraines. On reparle de la collaboration et du pillage des oeuvres d'art pendant la guerre. La mort du Poinçonneur des Lilas – clin d'oeil à Gainsbourg – est déjà programmée...

        A la recette du polar classique – Quai des Orfèvres et Soleil d’Or ; exploitation d’un fait divers ancien qui se trouve complètement revisité – l’auteur a eu cette ambition d’ajouter le piment d’un arrière plan historique et de restituer le pittoresque de quelques quartiers de Paris où il a vécu.

  

                                                                                                     

 

 

 

    Un fait divers revisité : meurtre d’une jeune femme dans un espace clos, un wagon de première classe du métro parisien 

 “... Il devait toujours se rappeler qu’elle avait le visage tourné vers lui et qu’elle le regardait avec des yeux pleins de reproches.

     Il se suspendit à la poignée du signal d’alarme.”

  Crime crapuleux ou séquelles d’une guerre civile encore toute proche ? toujours inachevée ?

     Fin des années cinquante : c’est l’époque des premiers avions à réaction français (mort du pilote d’essai Rozanoff), celle de la guerre d’Algérie et du “Déserteur” de Boris Vian.

     Un petit maître du XIXe et un peintre de l’informel sont au centre de cette affaire aux ramifications souterraines. On reparle du pillage des oeuvres d’art pendant la guerre.

     La mort du poinçonneur des Lilas est déjà programmée...

 

Préface remarquable du poète et romancier Jean Joubert qui a obtenu le prix Renaudot 1975 pour L’Homme de sable, Grasset. Il a aussi publié une vingtaine d’ouvrages pour la jeunesse.  

 

Jean-Paul Giraux collabore aux revues Poésie sur Seine et Poésie/première auxquelles il donne régulièrement des articles sur la poésie et les poètes. Il a publié un recueil de proses brèves, des nouvelles, plusieurs romans : Le poinçonneur avait les yeux lilas, préfacé par Jean Joubert dans sa version poche, est le quatrième ouvrage Editinter.

 

 

 

En couverture : acrylique et collage de Colette Giraux

 

 

 

 

ISBN 978-2-3532-8013-1

www.editinter.fr

10€

 

 

 

PRESSE

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On trouve dans les romans policiers de Jean-Paul Giraux un aspect documentaire qui donne à ses intrigues leur épaisseur et leur saveur... Ajoutons... un amour évident des rues et des quartiers populaires de la capitale et, ce qui ne saurait nous être indifférent, quelques échappées sur la poésie française et sur la chanson, à commencer par le titre, bien sûr.... Une intrigue experte et complexe... le charme et l’ambiguïté des meilleurs polars...”
Antoine de Matharel, revue Poésie sur Seine n° 51 (décembre 2004)

"...Comme dans La lettre de Pithiviers (Editinter 2003), l'auteur marie habilement l'Histoire et la fiction, qui se soutiennent mutuellement... Ici nous sommes dans les années 50, l'après-guerre, au milieu des souvenirs d'événements qui ne sentent pas toujours très bon et dont l'odeur vient jusqu'à nous dans les années 2000 : le vol des tableaux aux Juifs par les Nazis avec l'aide des Français, les relents de Vichy, le rôle d'associations "intégristes" qui poursuivent alors leur action commencée avant la guerre, le lien des industriels avec l'ennemi pendant celle-ci... Il y a même un prophète: "Les Temps Modernes, dans le métro, l'horreur quoi, ce sera quand les quais seront déserts. Je veux dire sans poinçonneurs". 
L'enquête serpente lentement mais sûrement entre vrais et faux tableaux, collectionneurs, chefs d'entreprises, ancien condamnés de l'épuration, anciens et vrais résistants, judokas mixtes.. pilotés par des flics inspirés et des journalistes astucieux... En intermèdes, il y a les chansons, lourdes de sens, mais porteuses de nostalgie..."
Guy Chaty, professeur d'université, auteur de nombreux recueils de poèmes et de nouvelles. Article paru dans le n°36 de la revue Interventions à Haute Voix. 


 

Voir également présentation  sur  :

http://passiondulivre.com/livre-32550-le-poinconneur-avait-les-yeux-lilas.htm

 

               EXTRAIT

         

           [...]

 

    La rame s'annonça dans le tunnel, comme une rumeur. En se penchant au-dessus des rails, il  aperçut l’œil rond de la motrice qui avançait vers lui. Puis la rame n°382 s’arrêta avec de longs soupirs, dans un bruit de métal et de freins.

     Personne ne descendit du wagon rouge des premières. Muche dut manipuler les portières avant de se hisser dans le wagon, en principe sous l’œil vaguement attentif du Chef de rame qui, en tête de train, se tenait dans l’encadrement de la double porte, le corps à demi sorti, un pied dans le vide et la main accrochée au boîtier à deux boutons commandant la fermeture automatique des portes et le signal sonore du départ.

     Le wagon de première semblait complètement vide. Muche jeta un coup d’œil, par-dessus les banquettes. sur sa droite, d’abord. puis sur sa gauche. c’est seulement à ce moment-là, alors que les portes s’étaient déjà refermées avec leur claquement caractéristique et que la sirène du départ avait chanté sur deux tons, qu’il aperçut, au fond, près de la petite porte de secours, une femme allongée sur le granité rosâtre du plancher. Près d’elle, il remarqua un sac élégant de la même couleur que ses chaussures.

     Il devait toujours se rappeler qu’elle avait le visage tourné vers lui et qu’elle le regardait avec des yeux pleins de reproches. Il se suspendit à la poignée du signal d’alarme.

 

[...]

 

Le poinçonneur avait les yeux lilas p. 19-20

 

 

 

 

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